COMMENT VIVRE AVEC MON HYPERSENSIBILITÉ ?

Photo prise par Maxence Gotteland: www.maxencegotteland.fr

Déjà, c’est quoi l’hypersensibilité?

C’est une sensibilité plus haute que la moyenne, une nature profonde, une singularité précieuse et une manière différente de percevoir le monde.

Elle se compose:

  • d’un hypersensibilité physiologique avec une capacité de voir, de toucher, de sentir, de goûter et/ou d’entendre de manière plus précise;
  • d’une hypersensibilité cognitive, c’est à dire un traitement en profondeur des informations qui peut amener au développement d’un QI supérieur à 130, mais pas toujours. Les hypersensibles ont besoin de plus de temps pour faire des choix ou prendre des décisions;
  • d’une hypersensibilité intuitive avec une forme de sixième sens.

Même si elle souvent perçue comme un problème, l’hypersensibilité est un cadeau, c’est un super-pouvoir! Et comme tous les supers pouvoirs, cela implique de grandes responsabilités… En d’autres termes, plus l’avantage est important, plus l’inconvénient l’est en retour.

Concernant l’hypersensibilité sensorielle, si par exemple vous avez la capacité à reconnaitre les odeurs, les parfums, les mets les plus fins, vous pouvez aussi être écœuré par une effluve, ou celle-ci peut également vous donner mal à la tête…

Pour trouver quel est votre super sens, si vous ne l’avez pas encore fait, rendez vous sur cette page:

Partagez vos découvertes en commentaires si vous le souhaitez.

Qu’en est-il de votre hypersensibilité cognitive? Est-il aisé pour vous de faire un choix, de prendre une décision et de vous y tenir? Quel est le dernier choix que vous avez fait?

L’hypersensibilité cognitive amène aussi à privilégier la pensée en arborescence, même si les « normosensible » sont capable d’utiliser la pensée en arborescence, ils privilégient la pensée linéaire, celle-là même que les hypersensibles peuvent eux aussi utiliser mais ils privilégient la pensée en arborescence, vous me suivez?

Mais c’est quoi, la pensée en arborescence? Eh bien, ne vous est-il jamais arrivé, en classe, ou en lisant une leçon, au travail, ou pendant une importante réunion ou dans le bus ou la cour de récréation de voir un petit insecte. Prenons par exemple une coccinelle. Elle est rouge et noir, comme le père noël qui soit dit en passant sont les couleurs d’une grande marque de soda, soda qui sont plein de sucres et de produits chimiques qui polluent la nature. D’ailleurs si on ne fait rien, le réchauffement climatique va anéantir toutes les espèce sur terre… Quelle était la question déjà?

La pensée linéaire quant à elle privilégie les raisonnements étape par étape pour arriver au résultat final. C’est par exemple la méthode syllabique pour apprendre à lire : « b et a = ba » et quand toutes les combinaisons sont apprises, on peut lire (presque) tous les mots. Avec une pensée linéaire, si je vois une coccinelle, je cherche tout ce que je sais dessus, les blagues, chansons anecdotes, et je ne manquerait pas d’en parler à mes amis à la récréation ou à mes collègues à la pause.

Finissons par le sixième sens. Il vous est peut-être déjà arrivé de prédire ce qui allait se passer. Par exemple, un camarade se balance sur sa chaise et vous vous dites qu’il va tombé, et c’est ce qui arrive! Au mieux on vous prend pour devin, au pire on vous traite d’oiseau de mauvaise augure… Car à l’instar de Cassandre, vous avez la capacité de prédire l’avenir mais pas celui de convaincre.  

ALORS COMMENT VIVRE AVEC ?

Déjà, en acceptant que ça fait partie de soi.

Que ce n’est pas une tare ou un handicap.

Juste une particularité, une caractéristique, une partie de soi…

Ensuite, en identifiant sa personnalité, ce qui fait de vous un être unique, votre mode d’emploi en quelque sorte.

Enfin, en vous aménageant de nombreux moments de temps calme. Car cet hyperfonctionnement nous permet de capter d’innombrables informations que notre cerveau ne peut pas faire autrement que de traiter.

Ça peut être de la respiration, de la sophrologie, de la méditation…

Ou encore une activité créative comme le dessin, le tricot ou la programmation…

Ou bien une activité qui vous déconnecte, comme faire un mot fléché, regarder une série ou jouer à un jeu vidéo…

Le mieux et de pouvoir faire une de ces trois activités ressource chaque jour.

Et surtout, soigner son sommeil. Dormir le temps dont on a besoin, et si possible faire une sieste chaque jour.

Enfin, en cas de submersion émotionnelle, il faut s’accorder un temps pour « revivre » chaque émotion ressentie dans la journée, la laisser faire ce qu’elle a à faire, la nommer, l’identifier, est-ce qu’elle chaude ou froide, qu’elle est sa couleur, où se situe-t-elle, que fait-elle dans le corps et la laisser s’évanouir d’elle-même.