Apprendre à mieux se connaitre
Quels sont mes goûts? Mes préférences? Les personnes qui m’inspirent? Les lieux qui m’apaisent? Ce qui me dérange? Ce que j’adore? Qu’est-ce qui me caractérise?
Avant toute chose il est important de faire une petite introspection en se demandant qui on est, qu’est-ce qui nous insupporte et qu’est-ce qui nous emplit de joie…
Je suis Aurélie et je vais vous guider à la découverte de quelqu’un d’extraordinaire… Vous !
Nous allons commencer par définir ce que c’est d’être un hyperfonctionnant.
Mais avant tout, je vais vous poser quelques questions. Si vous voulez, vous pourrez imprimer un document où toutes ces questions sont posées pour pouvoir y réfléchir à tête reposée. Vous pouvez garder vos réponses pour vous ou partagez-les en commentaires. Pdf
On commence ?
Alors, première question : Qu’est ce que vous aimez ?
Il ne faut pas réfléchir, il faut répondre direct, du tac au tac, la première chose qui vous vient à l’esprit.
Allez, je vous montre comment on fait.
Qu’est ce que vous aimez? Le chocolat! Mince, je l’ai dit…
Qu’est ce que vous n’aimez pas ? Je n’aime pas le froid.
Quel est votre film, votre dessin animé ou votre série préférée ? Je crois que c’est La liste de Schindler.
Quel est votre livre, votre manga ou votre BD préféré(e) ? J’adore Harry Potter. Je l’ai lu 10 fois, chut.
Quel est votre plat préféré ? Les lasagnes.
Quel est votre sport préféré ? La gymnastique, j’adore la gymnastique, j’en ai fait quand j’étais enfant, c’était vraiment chouette.
Quel est l’objet sans lequel vous ne pourriez pas vivre ? Ça c’est facile. Mon ordinateur… C’est à dire qu’il me sert un peu à tout faire: il me sert à travailler, il me sert à faire des recherches, il me sert à apprendre de nouvelles choses. Il me sert aussi à me détendre, donc je crois que je ne pourrais pas vivre sans lui.
Dans l’idéal, qui voudriez-vous avoir à dîner ce soir, vivant ou mort, célèbre ou pas ? Muse, c’est mon groupe de musique préféré. J’aimerais trop discuter avec eux, ça doit être trop intéressant.
Où souhaiteriez-vous partir en vacances ?Au bord de la mer. J’adore y aller.
Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ? Sans hésitation, je serais un chat! Pourquoi ? Parce que les chats sont les maîtres du monde. Ils ont asservi les humains. Mais si, pensez-y, on les nourrit, on leur ouvre la porte, ils ne font que rentrer, sortir, rentrer, sortir. Ils passent leur journée à dormir sur le canapé. Les chats sont les maîtres du monde!
Bien, blague à part, maintenant qu’on se connaît un petit peu mieux, je vais vous parler des hyperfonctionnants.
Qu’est ce que c’est que ce terme ? Il parait un petit peu barbare, alors on va le décortiquer. Hyperfonctionnant : qui fonctionne de façon hyper.
Finalement, ce n’était pas si compliqué.
Aller, soyons plus précis. Un hyperfonctionnant peut être : hyper-sensible, hyper-gentil, hyper-triste, hyper-joyeux, hyper-intelligent, hyper-rapide ou hyper-lent. Bref, vous avez saisi que les hyperfonctionnants hyper-fonctionnent… Ils ne sont pas différents des autres, les autres aussi sont rapides ou lents ou gentils… Les hyperfonctionnants le sont juste de façon beaucoup plus forte, beaucoup plus intense.
Cependant, les hyperfonctionnants ne sont qu’une faible partie de la population. Aux alentours de 20 à 25%. Alors très souvent, on rencontre des personnes qui n’ hyperfonctionnent pas… Et ça peut causer des petits désagréments… Puisque, quand on ne fonctionne pas de la même manière, on a du mal à se comprendre…
Bref. Nous sommes 20% de la population environ. C’est peu. Mais ça veut dire que sur 100 personnes, 20 personnes sont des hyperfonctionnants.
Mais, si on cherche un peu plus loin, si on veut une définition plus précise…
C’est quoi en fait un hyperfonctionnant ?
Un hyperfonctionnant, c’est quelqu’un qui va privilégier la pensée en arborescence. Ce n’est pas qu’il n’a pas accès à la pensée linéaire. Non, c’est qu’il la privilégie. Et les normofonctionnants ont aussi accès à la pensée en arborescence, mais eux privilégient la pensée linéaire .
La pensée linéaire, c’est une pensée étape par étape : il arrive quelque chose, puis il arrive autre chose et enfin il peut y avoir une conclusion.
Pour la pensée en arborescence, imaginez un arbre. On part d’une idée qui nous fait pas penser à une autre, qui nous fait penser à une autre, puis à une autre, puis à une autre, puis à une autre, et puis on arrive dans la salle de bain. Et on ne sait plus ce qu’on devait y faire. Qu’est ce que j’ai dans la main, une pomme ? Que dois-je faire avec cette pomme ? Dans ma salle de bain ?
Le cerveau d’un hyperfonctionnant fonctionne plus vite. Et quelques fois, avec une bonne mémoire, alors il peut parfois être un bon élève, et même avoir un QI supérieur à 130 et être tagué de « haut potentiel intellectuel ». Mais ce n’est pas parce qu’on est hyperfonctionnant qu’on a forcément un haut QI ou qu’on est un élève brillant. De plus, le corolaire de ce fonctionnement rapide est la difficulté à faire des choix, ce qui rajoute de la complexité à l’ensemble…
Mais d’ailleurs, ne peut-on pas être hyper-intelligent autre part que dans les disciplines scolaire?
Est ce que le meilleur joueur de foot du monde n’est pas hyper intelligent en foot ? Est ce que la championne du monde de tennis n’est pas hyper intelligente en tennis ? Bien sûr qu’ils le sont. Ils sont hyper-intelligents dans leur domaine. Et pourtant, il ne sont pas considérés comme « à haut potentiel ».
Bref, on peut hyperfonctionner dans plein de domaines différents.
La deuxième caractéristique des hyperfonctionnants c’est l’hypersensibilité.
On peut être hypersensible de façon sensorielle. C’est à dire avoir un, ou deux ,ou l’ensemble des 5 sens hyper-développés.
On peut par exemple être dérangé par le bruit d’une tondeuse : on appelle ça être misophone, mais en même temps aimer écouter de la musique électronique à fond… On peut être dérangé par les parfums, mais être transporté par l’odeur du jasmin… On peut être dérangé par quelque chose qui gratte… Une étiquette par exemple… Et adorer la sensation procurée par la caresse d’un cheval…
Quand on est hypersensible, sensoriellement, on ne va pas réussir à inhiber l’information qui nous arrive. L’information qui dit « l’étiquette gratte l’étiquette, gratte, l’étiquette, gratte ». On ne peut pas éteindre cette alarme : « l’étiquette gratte, l’étiquette gratte, l’étiquette gratte ». Il n’y a pas de bouton, c’est impossible à éteindre. Alors que les normauxfonctionnants, qui ne sont pas hypersensibles mais normaux-sensibles, ont cette capacité, ce bouton. Quelle chance de pouvoir inhiber l’alerte! Et s’ils ont une étiquette qui gratte? « Oui, d’accord, il y a une étiquette qui gratte. J’ai entendu l’information, je ne la trouve pas pertinente, donc je ne la retiens pas. » L’alerte s’arrête, l’étiquette n’est plus un problème.
Waouh.
Certains hyperfonctionnants savent le faire eux aussi parce qu’ils l’apprennent. Oui c’est possible. Difficile. Mais possible.
C’est aussi une chance d’être hypersensible. Par exemple, un hyperfonctionnant visuel va pouvoir voir tellement plus de détails, tellement plus de beauté, tellement plus de couleurs (et pas seulement du vert et du orange).
Le deuxième degré de l’hypersensibilité, c’est le plan émotionnel. En général, l’hypersensible est hyper-empathique, puisqu’il va capter les émotions de l’autre et être hypersensible à ses émotions.
Avec l’empathie, comme dans toute chose, il y a un bon côté et un mauvais côté. Le mauvais côté, c’est que si quelqu’un à côté de vous est en colère, vous allez ressentir un sentiment de colère alors qu’il ne vous appartient pas. Si quelqu’un à côté de vous est triste, vous allez ressentir cette tristesse et ça va vous rendre triste vous aussi. Mais, ça peut aussi vous permettre d’entrer dans une relation authentique avec quelqu’un parce que vous allez comprendre ce qu’il ressent et donc vous allez pouvoir l’écouter sincèrement. L’hypersensible est très doué pour l’écoute. Évidemment, certains hypersensibles réussissent à dresser leur empathie, à la diriger vers les personnes qui comptent pour eux. Mais d’autres sont submergés par leur empathie et ils en souffrent beaucoup. D’autres encore la coupent, tout simplement. Parce qu’elle est trop difficile à gérer, qu’elle engendre trop de souffrance. C’est dommage, mais ça se comprend.
L’hyperfonctionnant en général va se sentir différent. Différent des autres enfants, et peut être même parfois, différent des membres de sa famille.Il va y avoir à ce constat de différence plusieurs lectures possibles. Par exemple:
Première lecture: « Je suis différent, je suis bizarre. Je dois être un extraterrestre. Ils vont venir me chercher! »
Deuxième lecture: « Je suis différent, je n’arrive pas à être comme les autres. Je peux jouer un rôle, mais ce n’est pas moi. Ça me rend très triste, je veux disparaître. »
Troisième lecture : « Je suis différent des autres mais parce que je suis un super héros, j’en suis sûr. Mes supers pouvoirs vont bientôt apparaître. Je commence déjà à développer un super pouvoir qui est celui de lire dans les pensées! Par exemple, quand le matin, la maîtresse dit: « Bonjour les enfants ». En fait à sa voix, à son regard, je comprends ce qu’elle pense, elle ne nous souhaite pas du tout un « bon jour ». Elle nous prévient : » J’ai mal dormi cette nuit. Vous allez voir ce que vous allez voir! »
Bref, les hyperfonctionnants hyperfonctionnent.
Avec un accompagnement plus personnalisé, je peux vous montrer comment domestiquer cette caractéristique pour ne plus la subir et au contraire, en faire une force.
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