Certaines fois, il n’y a pas d’autres alternatives: quand tout a été tenté, quand la phobie scolaire s’installe, l’école à la maison s’impose…
Mais comment s’y prendre?
C’est différent si vous êtes enseignant ou salarié, si votre enfant est en CP ou en 4ème, si vous voulez tout faire ou si vous l’inscrivez au CNED…
Les circonstances ont fait que j’ai du organiser l’école à la maison pour mon fils en classe de CP, et même si je suis enseignante, j’ai trouvé ça difficile: entre envie d’écouter les besoins de mon enfant, qui n’aimait pas écrire et qui vouait une passion sans faille aux minéraux et pierres précieuses, et la pression sociale qui m’intimait à lui donner les mêmes connaissances et compétences que les autres enfants de son âge. Sans parler de mon statut d’enseignante convaincue du système scolaire public avec programmes et programmation.
Vous trouverez ici des articles sur mon expérience d’école à la maison et mes conseils d’enseignante.
Quand doit-on envisager une scolarisation à la maison? Quelles sont les éléments à prendre en compte? A quoi s’attendre?
Il peut arrivé qu’on choisisse de tenter l’aventure de l' »IEF », l’instruction en famille, ou qu’on y soit contraint par les événements.
Quoiqu’il en soit, de mon point de vue, la décision de scolariser votre enfant à la maison ne doit pas être prise à la légère.
En effet, un enfant hyper-fontionnant a des besoins spécifiques.
Il peut :
manquer de confiance en lui,
manquer d’autonomie,
avoir des difficultés graphiques,
rechigner à l’effort…
Sa petite zone proximale de développement va le faire marcher sur un fil étroit entre trop facile et trop difficile.
Il peut être récalcitrant à l’apprentissage par coeur et confondre comprendre et apprendre.
Il peut également être un grand procrastinateur et éviter l’exercice qui lui déplait.
Parfois, ça se passe bien.
Dans tous les autres cas, il faut garder à l’esprit que ce ne sera pas facile, qu’il pourra se décourager à la première difficulté et que vous, ses parents, allez devoir déployer énormément d’énergie pour l’accompagner.
C’est pour cela que, comme le dit Jeanne Siaud Facchin dans son livre « L’enfant surdoué », la scolarisation à la maison d’un enfant hyper-fonctionnant doit être envisagée en dernier recours, pour un temps donné,ou, ça c’est moi qui l’ajoute,incluse dans un projet de « maison tour du monde ».
De plus la déscolarisation entraine souvent une désocialisation. Hors l’enfant hyper-fonctionnant a besoin d’augmenter son « Quotient Relationnel » ou QR, et pour cela il doit multiplier les interactions sociales, ce qui est plus difficile, mais pas impossible, en dehors de l’école.
Pour conclure, je dirais que prendre la décision de scolariser son enfant hyper-fonctionnant à la maison n’est pas quelque chose d’anodin et qu’il faut s’attendre à passer de très bons moments et d’autres moins agréables.
Mais c’est faisable!
Alors on se remonte les manches, et on y va!
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