Quand doit-on envisager une scolarisation à la maison? Quelles sont les éléments à prendre en compte? A quoi s’attendre?
Il peut arrivé qu’on choisisse de tenter l’aventure de l' »IEF », l’instruction en famille, ou qu’on y soit contraint par les événements.
Quoiqu’il en soit, de mon point de vue, la décision de scolariser votre enfant à la maison ne doit pas être prise à la légère.
En effet, un enfant hyper-fontionnant a des besoins spécifiques.
Il peut :
- manquer de confiance en lui,
- manquer d’autonomie,
- avoir des difficultés graphiques,
- rechigner à l’effort…
Sa petite zone proximale de développement va le faire marcher sur un fil étroit entre trop facile et trop difficile.
Il peut être récalcitrant à l’apprentissage par coeur et confondre comprendre et apprendre.
Il peut également être un grand procrastinateur et éviter l’exercice qui lui déplait.
Parfois, ça se passe bien.
Dans tous les autres cas, il faut garder à l’esprit que ce ne sera pas facile, qu’il pourra se décourager à la première difficulté et que vous, ses parents, allez devoir déployer énormément d’énergie pour l’accompagner.
C’est pour cela que, comme le dit Jeanne Siaud Facchin dans son livre « L’enfant surdoué », la scolarisation à la maison d’un enfant hyper-fonctionnant doit être envisagée en dernier recours, pour un temps donné,ou, ça c’est moi qui l’ajoute,incluse dans un projet de « maison tour du monde ».
De plus la déscolarisation entraine souvent une désocialisation. Hors l’enfant hyper-fonctionnant a besoin d’augmenter son « Quotient Relationnel » ou QR, et pour cela il doit multiplier les interactions sociales, ce qui est plus difficile, mais pas impossible, en dehors de l’école.
Pour conclure, je dirais que prendre la décision de scolariser son enfant hyper-fonctionnant à la maison n’est pas quelque chose d’anodin et qu’il faut s’attendre à passer de très bons moments et d’autres moins agréables.
Mais c’est faisable!
Alors on se remonte les manches, et on y va!